mardi 13 novembre 2012, par Maison Populaire de Genève
Vue à 360° depuis le Pont de l’Ile : Leumi Private Bank, Safra, BNP-Paribas (principal sponsor de la rencontre internationale "Global grain geneva"), Crédit Agricole, UBS, Crédit Suisse, Lloyds TSB, Banque cantonale, ...
Plusieurs prises de parole : Uniterre, jeunesse socialiste suisse, groupe écosocialiste de solidaritéS, plateforme pour une agriculture socialement durable. Tour à tour ils ont dénoncé la privatisation du secteur agricole et alimentaire, la confiscation des biens de première nécessité par des spéculateurs n’ayant jamais eu en main le moindre grain de riz ou de blé. "98% des transactions sont purement spéculatives" a-t-on entendu. 30% des transactions sur ces produits passent par Genève alors que plus de 900’000 personnes souffrent de la faim à travers le monde. "C’est de l’argent sale avec lequel ces spéculateurs et la Suisse font leur beurre. Il se fait au détriment des paysans du sud, des populations rurales de ces régions mais aussi de la paysannerie d’ici qui se trouve de plus en plus otage de l’agroindustrie. Il est urgent de se réapproprier notre agriculture et notre alimentation. Il faut s’engager pour la souveraineté alimentaire et une action concrète et de signer l’initiative populaire contre la spéculation sur les denrées alimentaires" a plaidé Uniterre.
"La spéculation sur les denrées alimentaires pousse les populations à l’exode. D’abord vers les villes des pays du sud, puis vers nos contrées où ces migrant-e-s se retrouvent souvent travailleurs sans droit de l’agriculture industrielle européenne. A part les spécultateurs qui font, pour les plus "malins", des bénéfices scandaleux", personne ne bénéficie de ces pratiques".
"Aujourd’hui, au 21eme siècle, prés d’un milliard de personnes ne mangent pas à leurs faims. Cela représente environs une personne sur sept. Mais, cette situation n’est pas une fatalité. Ce n’est pas un malheur qui doit éternellement accabler l’homme et contre le quel on ne peut rien faire. Car ce fléau est fait de mains d’hommes. Il est construit par nous. Et les pénuries sont artificielles. Car, l’humanité produit suffisamment d’aliment pour nourrir toute sa population.
Ce sont nos banques, nos caisses de pensions, nos hedgfund qui spéculent sur ces matières et crées ces pénuries. LA banque mondial l’a reconnu : la crise alimentaire de 2007/2008 c’est la spéculation. La CNUCED l’a aussi dit : la crise alimentaire, c’est la spéculation.
Sachant que nous détenons 30% de ce marché. Que nous sommes les leaders mondiaux dans le domaine. Il est temps d’y mettre fin, chez nous. Car cette spéculation affame les plus pauvre, les plus faibles. Les pays du tiers monde qui ne disposent pas de nos réserves alimentaires. Les gens qui ne bénéficient pas de notre sécurité. Des petits paysans qui ne peuvent pas se protéger.
La jeunesse socialiste, vous le savez peut-être, a lancé une nouvelle initiative. Elle s’intitule, stop à la spéculation sur les biens alimentaires » et vise à stopper ce commerce de la mort. Car il vas à l’encontre de nos valeurs, des valeurs suisse de respect de la vie, de respecte du travail utile et bénéfique à tous.
Et nous vous invitons à faire signer cette initiative, à en parler autour de vous et à agir contre ce marché immoral." François Clément, 13.10.12, Genève
http://www.juso.ch/fr/stop-speculation
Clément François
Campa Team JSS/JUSO