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FUKUSHIMA, DEUX ANS DÉJÀ, PLUS JAMAIS ÇA !

lundi 11 mars 2013, par Maison Populaire de Genève

Aujourd’hui à midi devant le consulat du Japon une cinquantaine de militant-e-s antinucléaires se sont rassemblés à l’appel de ContrAtom, de Sortir du Nucléaire et de Greenpeace pour appuyer la remise à celui-ci d’une lettre à l’intention du gouvernement nippon soutenant l’exigence légitime des antinucléaires japonais de NE PAS REDÉMARRER LES RÉACTEURS ATOMIQUES DE LEUR PAYS. Rémy Pagani, Maire de la Ville de Genève a soutenu cette manifestation et pris la parole pour rappeler l’engagement constitutionnel antinucléaire des collectivités publiques genevoises.

Pour ContrAtom, Pierre Vanek a quant à lui rappelé que le 11 mars 2011 plusieurs réacteurs de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daïchi explosaient sous les coups d’un tremblement de terre suivit d’une raz-de-marée… Et que DEUX ANS APRÈS, la situation n’était toujours pas maîtrisée : la centrale de Fukushima continuant en effet d’émettre une très forte radioactivité, l’effondrement de la piscine de combustibles fortement radioactifs du réacteur N°4 est à la merci du prochain séisme. On ne sait rien de la contamination du Pacifique, de son extension, des conséquences sur la chaîne alimentaire.

DEUX ANS APRÈS, a-t-il rappelé aussi, les populations vivent toujours sur des territoires radioactifs. Les mesures de décontamination y sont dérisoires. Les effets de la radioactivité sont minimisés, voire niés. Les autorités essaient de transférer la responsabilité de la gestion impossible des conséquences sanitaires sur les victimes qui doivent apprendre à vivre sous l’emprise de la radioactivité.

DEUX ANS APRÈS, a-t-il rajouté également, le nombre de travailleurs envoyés se faire irradier sur place semble relever du secret-défense, un secret gardé par un système de sous-traitance en cascade. Les robots ne marchent guère mieux qu’il y a 26 ans à Tchernobyl, par contre les clans mafieux de Yakusas ont remplacé la nomenklatura de l’ex-URSS pour recruter des « volontaires » à sacrifier.

DEUX ANS APRÈS, a-t-il encore souligné, des élu-e-s opposés aux politiques de « gestion » de la catastrophe sont contraints au silence ou à la démission et les opposants antinucléaires japonais sont en butte à une répression et à des pressions inacceptables visant à museler leur opposition à cette technologie mortelle.

Enfin, DEUX ANS APRÈS, la catastrophe continue dans un silence médiatique qui englobe aussi la région de Tchernobyl, touchée il y a 26 ans. Loin des chiffres de l’OMS (50 morts et 4000 cancers de la thyroïde), l’Académie des Sciences de New York estime le nombre de décès en 20 ans à près d’un million. Le sarcophage fuit et doit être réparé. Malgré les évacuations, la situation sanitaire reste déplorable : augmentation des cancers, maladies du cœur et des vaisseaux, maladies du foie, des reins, de la thyroïde, altérations du système immunitaire, mutations génétiques... Personne ne sait, ni ne peut « bien gérer » une catastrophe nucléaire ! Ainsi, à défaut de maîtriser la technique, on vise à contraindre la population, on lui ment et on l’intimide. Le nucléaire conduit à une gestion antidémocratique voire totalitaire pour imposer de vivre « normalement » en territoire contaminé.

Il n’y a donc qu’une revendication raisonnable dans ce domaine, a-t-il conclu :

ARRÊTONS DÉFINITIVEMENT LE NUCLÉAIRE TOUT DE SUITE, AVANT ET PAS APRÈS LA PROCHAINE CATASTROPHE au JAPON comme en FRANCE et en SUISSE, comme partout ailleurs !


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