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Les kurdes ont commémoré en masse à Diyarbakir les militantes assassinées en France - Association Maison Populaire de Genève
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Les kurdes ont commémoré en masse à Diyarbakir les militantes assassinées en France

jeudi 17 janvier 2013, par Maison Populaire de Genève

Des dizaines de milliers de personnes ont rendu jeudi sur une place de Diyarbakir (sud-est), principale ville kurde de Turquie, un ultime hommage aux trois militantes tuées la semaine dernière à Paris, des meurtres intervenus alors que les autorités turques ont entamé un dialogue avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les participants, hommes et femmes, portaient pour la plupart une écharpe blanche, symbole de la paix, pour ce rassemblement placé sous le signe de l’apaisement par les organisateurs kurdes, a constaté l’AFP.

Les cercueils des trois victimes, dont Sakine Cansiz, 55 ans, l’une des fondatrices du PKK et une proche d’Abdullah Öcalan, le chef emprisonné du mouvement armé, ont été accompagnés d’un cortège massif sur une esplanade. Ils ont ensuite été portés sur de petites estrades, devant une foule estimée à environ 200.000 personnes, selon les organisateurs.

"Sakine était un élément historique du mouvement (PKK). Sa mort est pour nous une grande douleur", a déploré Ali Gökot, un cadre régional du BDP (Parti pour la paix et la démocratie), principale formation kurde légale de Turquie, qui organise le rassemblement.

Les femmes étaient au premier rang et ont scandé "Les martyrs sont immortels".

Les portraits des trois femmes assassinées dans la nuit du 9 au 10 janvier à Paris dans le Centre d’information sur le Kurdistan, étaient disposés devant les cercueils recouverts du drapeau kurde aux couleurs jaune, rouge et vert ainsi que dillets rouges.

La police s’est fait plutôt discrète sur la place Batikent, à la périphérie de la cité.

L’assassinat sous forme dexécution de ces trois activistes, est survenu en pleine discussions de paix entre Ankara et Öcalan, des pourparlers à l’issue encore incertaine.

Les manifestants interrogés par l’AFP étaient divisés sur ce nouveau processus de paix, après les échecs répétés de ces dernières années.

"Je porte cette écharpe blanche en signe de paix. Ces assassinats qui visent la paix n’ont pas tué l’espoir d’une solution" au conflit kurde, a estimé Cebri Hiçyilmaz, un technicien de 45 ans.

Un jeune ouvrier de 22 ans qui n’a pas souhaité donner son nom, s’est dit dubitatif quant aux intentions du Premier ministre islamo-conservateur turc, Recep Tayyip Erdogan, de mettre fin aux hostilités qui perdurent depuis 1984 et ont coûté la vie à 45.000 personnes.

"Erdogan dit qu’il veut faire la paix mais il continue à tuer les combattants" du PKK, a-t-il insisté avant d’être interrompu par un retraité en colère.

"S’il (Erdogan) voulait la paix, il n’aurait pas envoyé 25 avions de combat bombarder le mont Qandil", dans le nord de l’Irak, où est retranché le commandement militaire du PKK, a martelé cet homme, qui a également préféré rester anonyme.

L’aviation turque a mené lundi et mardi les raids les plus intenses de ces dernières années, contre des repaires du PKK dans la montagne irakienne.

Mercredi soir, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui avaient accueilli les dépouilles des trois femmes à Diyarbakir, formant un grand convoi funéraire depuis l’aéroport jusqu’à la morgue.

Les orateurs qui ont pris la parole devant la foule jeudi, ont appelé à garder "le courage et la patience" pour un arrêt des hostilités.

"Le peuple kurde a fait preuve aujourd’hui d’une volonté en faveur de la paix", a insisté le co-président du BDP, Selahhattin Demirtas."Le mouvement kurde ne s’est pas écarté de la paix. Ce peuple soutient les négociations" de paix, a-t-il assuré, invitant M. Erdogan à choisir entre guerre et paix.

"Erdogan est indéterminé", a-affirmé M. Demirtas qui a ajouté que les bombardements turcs contre le PKK en Irak avaient fait 7 morts, sans d’autre détail.

M. Erdogan, qui a mandaté ses services à dialoguer avec Öcalan depuis décembre, a vu dans les meurtres de Paris la volonté de "saboter" le processus de paix.

Il a appelé les partisans de la cause kurde à ne pas transformer les obsèques en démonstration de force, et indiqué que l’armée continuera de pourchasser les rebelles tant qu’ils n’auront pas déposé les armes.

Sa voix aura été entendue : la commémoration de jeudi s’est terminée sans incident notable.

Les dépouilles doivent être inhumées vendredi dans les lieux d’origine des défuntes. (AFP, 17 juin 2013)


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