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Les prisonniers politiques kurdes mettent fin à leur grève de la faim

dimanche 18 novembre 2012, par Maison Populaire de Genève

La grève de la faim illimitée observée par des milliers de prisonniers politiques kurdes a pris fin au 68eme jour de jeune à la suite d’un appel du leader kurde Abdullah Ocalan. Les prisonniers et le PKK ont appelé les kurdes à amplifier la mobilisation pour une solution politique et démocratique.

"Nous prenons en considération l’appel de notre leader (Abdullah Öcalan) et mettons fin à notre action à partir du 18 novembre, a déclaré Deniz Kaya, au nom des prisonniers politiques.

Le chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan a appelé samedi 17 octobre à l’arrêt d’un mouvement de grève de la faim observé par des milliers de prisonniers politiques, selon son frère Mehmet qui lui a rendu visite en prison.

Privé de la visite de ses avocats depuis plus d’un an et demi, il a dit : "Le mouvement des grèves de la faim est très significatif. Cette action a atteint son objectif. Je veux qu’ils mettent fin à leur action sans tarder", toujours selon une déclaration écrite de Mehmet Öcalan.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les députés kurdes ont visité la prison de Diyarbakir pour transmettre ce message aux prisonniers.

« Si les prisonniers décident de mettre fin à leur grève, les deux premiers groupes pourraient être transférés à l’hôpital » a déclaré samedi vers minuit Gultan Kisanak co-présidente du BDP. Elle a confirmé dimanche que les grévistes ont cessé leur mouvement. « Certains d’entre-eux seront hospitalisés », a-t-elle indiqué.

Parmi dix mille prisonniers en grève de la faim, quelque 400 observaient la grève depuis 12 septembre, risquant leur vie.

Le PKK : la résistance a rempli son objectif

Dans un communiqué, le PKK a également appelé les prisonniers à mettre fin à la grève de la faim : « Nous, en tant que mouvement, prônons en considération l’appel de notre leader Apo (surnom d’Ocalan) et demandons à tous nos camarades résistants de mettre fin à leur action (…) la résistance a rempli son objectif. Le leader du peuple kurde a montré une fois de plus sa volonté pour une solution. La responsabilité revient désormais à l’Etat et au gouvernement turc »

La volonté de se sacrifier pour une solution démocratique

« L’objectif de notre action, c’était de montrer, quand il le faut, la volonté de nous sacrifier afin faire cesser la politique de violence à l’égard de la question kurde qui a entrainé notre pays dans une situation tragique, et de faire reprendre les pourparlers et le dialogue pour mettre en œuvre le principe de vie. Nous avons risqué nos vies pour une solution démocratique à la question kurde » a déclaré Deniz Kaya.

Les prisonniers réclament la fin de l’isolement et la libération du chef du PKK Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression complète des restrictions de l’usage de la langue kurde dans tous les domaines.

Appel à amplifier la mobilisation

Soulignant que les prisonniers suivront de près l’attitude des autorités envers Abdullah Ocalan et la concrétisation du processus des pourparlers, Deniz Kaya a appelé le peuple kurde et tous ce qui sont pour une solution pacifique et démocratique « à amplifier la mobilisation jusqu’à obtenir la libération d’Ocalan et l’autonomie démocratique du Kurdistan. » Le PKK a également appelé les kurdes à poursuivre la mobilisation sans interruption.

Pour parler kurde, il faut payer

Face à l’ampleur des grèves, le gouvernement AKP, parti au pouvoir du premier ministre Recep Tayyip Erdogan a fait la semaine dernière « un geste » en faisant déposer un projet de loi autorisant les Kurdes à se défendre dans leur langue maternelle devant les tribunaux.

Ce projet qui doit être voté cette semaine au Parlement où l’AKP est majoritaire est jugé insuffisant par les kurdes. Car selon ce projet, les prévenus doivent payer les frais d’interprétariat des audiences pour pouvoir s’exprimer en kurde, ce qui est considérée comme une amande imposée à la langue kurde.

Durant la grève, le premier ministre Erdogan n’a pas cessé de faire des déclarations jugées « provocatrices » et « insultantes », accusant souvent les prisonniers en grève de faire « leur show » et les députés kurdes grévistes de « faire leur régime ».

Le premier ministre a également remis en cause à plusieurs reprises la loi d’abolition de la peine capitale pour effrayer les kurdes. Ses propos visaient uniquement Abdullah Öcalan, le leader kurde, emprisonné sur l’Ile d’Imrali depuis 1999 sous l’isolement total.

Blog de Maxime Azadi avec ActuK


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