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Madame Djemââ CHRAITI : Une femme, une histoire - Association Maison Populaire de Genève
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Madame Djemââ CHRAITI : Une femme, une histoire

mardi 12 avril 2011, par Maison Populaire de Genève

Djemââ Chraiti est née en Tunisie il y a 51 ans, d’une mère suisse et d’un père tunisien. Elle 3 ans lorsque son père, syndicaliste et héros de la révolution, est condamné à mort : il disparaîtra dans les geôles de Bourguiba et on ne retrouvera jamais son corps. Sa grand-mère, valaisanne, prendra soin d’elle en Tunisie jusqu’à ce que Djemââ rejoigne la Suisse à l’âge de 10 ans. Elle y passera son bac avant de poursuivre des études de lettres et de journalisme à Fribourg, d’arabe au Caire, de droit à Genève ou encore de sciences de la communication. Excusez du peu

Madame Djemââ CHRAITI : Une femme, une histoire

Cérémonie pleine d’émotion vendredi 1er avril à l’université de Genève à l’occasion de la remise des prix de « Femme engagée, femme exilée ». Un auditoire en majorité féminin a plébiscité les lauréates au nombre de neuf si on leur rajoute le prix d’honneur à Madame Ruth Dreifuss et celui attribué à Madame Simone CHAPUIS-BISCHOP

J’entame une série de portraits consacrée aux neuf femmes de valeur qui ont reçu les honneurs de la Ville de Genève le 1 vendredi 2011.

Le destin de ces femmes courageuses ne laisse personne indifférent. Suivez le guide.

Prochain portrait : Madame Gladys Ambort

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Présentation de Madame Djemââ CHRAITI

Prix « Femme exilée, femme engagée »1 avril 2011

par Marguerite Contat Hickel, coprésidente de l’Assemblée constituante

Je dirai que si présenter Djemââ Chraiti relève du défi, le faire en 5 minutes relève de l’inconscience…

Le parcours de Djemââ doit sans doute à ses origines bédouines : il est sinueux, imprévisible, voire irréductible.

Djemââ Chraiti est née en Tunisie il y a 51 ans, d’une mère suisse et d’un père tunisien. Elle 3 ans lorsque son père, syndicaliste et héros de la révolution, est condamné à mort : il disparaîtra dans les geôles de Bourguiba et on ne retrouvera jamais son corps. Sa grand-mère, valaisanne, prendra soin d’elle en Tunisie jusqu’à ce que Djemââ rejoigne la Suisse à l’âge de 10 ans. Elle y passera son bac avant de poursuivre des études de lettres et de journalisme à Fribourg, d’arabe au Caire, de droit à Genève ou encore de sciences de la communication. Excusez du peu….

Sur le plan professionnel, le parcours de Djemââ est tout aussi singulier : responsable d’un camp de Tziganes dans la banlieue de Rome, elle y exercera ses talents de médiatrice pour construire des ponts entre cette communauté d’exilés de Bosnie-Herzégovine et les autorités italiennes et favoriser l’intégration scolaire des enfants. A Genève, elle poursuit son parcours à Amnesty International puis dans l’administration cantonale où elle est responsable depuis 1998 de programmes de prospection auprès d’entreprises , destinés aux jeunes et adultes.

Voilà pour la biographie de notre lauréate. Mais ce curriculum n’est que le pâle reflet de Djemââ Chraiti. On y perçoit certes les fractures de son existence et du déracinement, on y devine sa passion du savoir et son esprit d’engagement, son intérêt pour l’humain et l’ailleurs. Mais on ne sait rien de ses combats, de ses armes et des objets de sa vindicte.

Car Djemââ est une inlassable lutteuse. Depuis l’enfance et la mort brutale de son père, elle se bat. D’abord pour définir son territoire, puis pour défendre les « sans-voix », exilés, sans papiers ou clandestins. Elle leur dédie une arme redoutable, sa plume ! Car Djemââ écrit et écrit bien. Bloggeuse voyageuse, elle sait distinguer le détail qui donne la cohérence à l’ensemble. Le trait juste et bien tourné, et l’impertinence qu’elle revendique, caractérisent son écriture. A travers ses 3 blogs, « Pâquis, j’adôôôre « « Regards croisés »et « Bienvenue chez les RRoms », elle traque les injustices, les faux semblants, informe et mobilise. Ses chroniques, toujours vivantes et colorées, se focalisent sur ce que l’on a coutume d’appeler les « faits divers ». Sous son regard, les habitants d’un quartier populaire deviennent exceptionnels et les Roms et clandestins reconquièrent leur statut d’humain.

« L’écriture me permet de ressentir le monde et de le relayer…L’impertinence, voire la transgression sont une affirmation de la liberté » me dit-elle, lors de notre discussion dans un bistrot des Pâquis. Elle en témoigne dans 2 livres qu’elle a écrits récemment : « Sarajevo, le poisson rouge » (Ed. Publibook 2010) et « Les clandestins de ma grand-mère » (Ed. Publibook 2009), ouvrage dans lequel Djemââ Chraiti, mêlant les destins et la rencontre, improbables, de clandestins colombiens et de la grand-mère valaisanne, démontre l’apport indispensable des premiers au bien-être social et culturel de notre société vieillissante.

Porte-voix des sans voix, femme engagée et toujours en mouvement, écrivaine de talent, Djemââ Chraiti est tout ceci et le prix qui lui est décerné aujourd’hui est une expression de reconnaissance de son parcours.

Mais Djemââ Chraiti est aussi le symbole d’une époque, celle des technologies qui ont contribué à la révolution tunisienne qu’elle a soutenue, celle de la mobilité et des identités multiples qui participent à la fois de la mémoire vive et de la continuité historique, celle finalement du nomadisme et de la citoyenneté assumés.

Je vous remercie

La Marraine

Marguerite CONTAT-HICKEL

Co-Président de la Constituante – Genève

La Marraine Marguerite CONTAT-HICKEL

Madame Djemââ CHRAITI


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