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L’Armée confirme : huit soldats turcs aux mains du PKK

mardi 23 octobre 2007, par Maison Populaire de Genève

Au lendemain de violents combats avec les rebelles kurdes, l’armée a confirmé lundi la disparition de huit soldats qui seraient entre les mains du PKK alors que le gouvernement était sous pression pour intervenir contre leurs bases en Irak.

"Malgré toutes nos recherches, aucun contact n’a pu être établi avec huit soldats" après l’embuscade tendue par des séparatistes du PKK (interdit) à une unité militaire dans la province de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, souligne un communiqué de l’état-major de l’armée turque.

Le PKK a affirmé par l’intermédiaire de l’agence pro-kurde Firat avoir capturé vivants huit soldats.

L’agence a donné lundi les identités de sept d’entre eux, "amenés dans un lieu sûr", et a précisé que celle du huitième serait fournie ultérieurement.

Le ministre de la Défense Vecdi Gönül avait pourtant démenti la veille lors d’une visite à Kiev des informations faisant état d’otages militaires turcs.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers la Turquie pour dénoncer le PKK et exhorter le gouvernement à agir.

Lundi, ils étaient plus de 2.000 à Istanbul pour conspuer le PKK et appeler M. Erdogan à riposter sans attendre contre les rebelles kurdes.

M. Erdogan, qui avait souhaité que l’autorisation parlementaire ne soit jamais utilisée dans l’espoir de résoudre le problème par la voie diplomatique auprès de Bagdad et Washington, a laissé entendre qu’une réplique militaire immédiate n’était pas à l’ordre du jour.

Il a déclaré après une réunion de crise des dirigeants turcs dimanche soir que la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice avait demandé à Ankara d’observer une pause de quelques jours avant une éventuelle riposte, indiquant qu’il espérait une intervention de Washington contre le PKK.

Les Etats-Unis craignent qu’une incursion turque en Irak contre le PKK ne déstabilise cette région contrôlée par leurs alliés kurdes irakiens.

Un communiqué publié après la réunion de crise de dimanche a souligné la détermination d’Ankara à sévir contre les rebelles.

"La Turquie n’hésitera pas à payer le prix, quel qu’il soit, pour protéger son droit, son unité indivisible et ses citoyens", dit le texte.

Dans un entretien publié lundi par le Times, M. Erdogan a accusé les Etats-Unis d’immobilisme face au PKK.

"L’Amérique est notre partenaire stratégique. Mais dans le nord de l’Irak, nous sentons que l’organisation terroriste et l’administration locale (le gouvernement kurde) s’abritent derrière l’Amérique", a dit le Premier ministre turc dans cet entretien accordé au quotidien britannique avant l’attaque du PKK.

Le président turc Abdullah Gül a reçu lundi les dirigeants des partis représentés à l’Assemblée pour prôner l’unité du pays.

Le gouvernement irakien a de son côté dit prendre d’importantes mesures pour mettre fin à ce qu’il a qualifié d’"actes terroristes" du PKK, mais le dirigeant kurde irakien Massoud Barzani a prévenu que sa région autonome se défendrait en cas d’invasion turque. (AFP, 22 octobre 2007)

Douze soldats tués lors de l’opération de l’Armée contre la guérilla kurde

Douze soldats turcs et et 32 combattants kurdes ont été tués près de la frontière irakienne dimanche lors de l’opération de l’Armée turque contre la guérilla kurde du PKK.

L’affrontement a eu lieu quatre jours seulement après le feu vert du parlement turc autorisant, si nécessaire, des incursions militaires en Irak, base arrière des séparatistes.

Le PKK a affirmé dimanche avoir capturé des soldats turcs lors de violents combats provoqués par une tentative de troupes turques de pénétrer au Kurdistan irakien.

"La nuit dernière, des troupes turques ont essayé de s’infiltrer au Kurdistan, dans la zone d’Hakkari. Il y a eu des combats intenses et nous en avons tué un grand nombre. Nous avons pris un groupe de prisonniers et nous annoncerons leur nombre plus tard", a déclaré à l’AFP Abdel Rahman al-Chadirchi, reponsable des affaires extérieures du PKK à Erbil, dans le nord de l’Irak.

Hakkari est une région turque, à proximité de la frontière avec l’Irak, mais le porte-parole du PKK n’a pas précisé si les soldats turcs avaient été capturés sur le territoire turc ou en territoire irakien.

Par ailleurs, 17 civils ont été blessés par l’explosion d’une mine au passage du minibus dans lequel ils voyageaient à l’approche de Daglica, limitrophe de la frontière irakienne et lieu des combats de dimanche, selon des sources sur place.

L’Etat turc a fait savoir, après une réunion de crise des hauts responsables civils et militaires à Ankara, qu’elle "ne tolérera pas l’aide et le soutien au terrorisme", mais "respecte l’intégrité territoriale de l’Irak".

"La Turquie n’hésitera pas à payer le prix, quel qu’il soit, pour protéger son droit, son unité indivisible et ses citoyens", dit le communiqué publié apres la réunion sous la direction du Président Abdullah Gül, qui a duré plus de deux heures et demie.

Le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan, le chef de l’état-major général de l’armée, le général Yasar Büyükanit, ainsi que plusieurs ministres et militaires de haut rang assistaient à cette réunion.

"Le combat contre l’organisation terroriste se poursuivra avec détermination, jusqu’à la fin", affirme le communiqué, qui appelle la population à "éviter tout acte ou comportement pouvant nuire aux sentiments de fraternité" nationale.

M. Erdogan avait fait savoir auparavant que la réaction d’Ankara ne serait pas précipitée.

Il a déclaré lors d’une conférence de presse après la réunion, sans donner d’autres précisions, que la secrétaire d’Etat americaine Condoleezza Rice lui avait "demandé du temps" lors d’une conversation téléphonique dimanche.

Le ministre turc de la Défense, Vecdi Gönül, a déclaré après un entretien à Kiev avec son homologue américain Robert Gates que la Turquie avait "des projets pour traverser la frontière" mais qu’une incursion n’était "pas prévue de façon urgente".

M. Gates a souligné la nécessité d’obtenir des renseignements précis sur la localisation des rebelles avant toute action contre eux pour empêcher "de nombreux dommages collatéraux".

Des milliers de personnes ont manifesté spontanément dans plusieurs villes turques, dont un millier à Istanbul.

A Erbil, le président irakien Jalal Talabani a jugé impossible de livrer à la Turquie les chefs du PKK retranchés dans les montagnes.

A Bagdad, le parlement irakien a voté dimanche une motion condamnant la menace militaire turque, tout en exigeant le départ du PKK de l’Irak et en appelant le gouvernement à prendre "les mesures appropriées".

Et le gouvernement irakien a condamné "l’action terroriste" menée par les rebelles.

"La commission ministérielle de la sécurité nationale, présidée par le Premier ministre Nouri al-Maliki, a condamné l’action terroriste menée par le PKK qui a tué plusieurs soldats turcs", a indiqué dans un communiqué le bureau du Premier ministre.

Le président américain George W. Bush et le secrétaire au Foreign Office britannique David Miliband ont condamné l’embuscade tendue aux soldats turcs.

Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est déclaré dimanche "très inquiet" après que 12 soldats turcs et 23 rebelles kurdes ont été tués lors de combats près de la frontière irakienne, et a estimé qu’"il n’y a pas de solution militaire" à ce conflit.

"Je suis très inquiet", a dit à la presse M. Kouchner, en soulignant que "cette attaque a eu lieu quatre jours après l’adoption par le parlement turc d’une motion autorisant l’armée à pénétrer en territoire du nord de l’Irak pour attaquer les bases arrière du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)".

"Nous appelons une fois de plus à la retenue", a ajouté le ministre, interrogé sur la crise à la frontière entre la Turquie et l’Irak lors d’une conférence de presse sur le Kosovo. "La situation est extrêmement dangereuse", a-t-il poursuivi. "L’aggravation de la tension est lourde de menaces dans une région déjà très instable".

Le ministre des Affaires étrangères a dit sa conviction qu’"il n’y a pas de solution militaire à ce problème", en ajoutant qu’il connaissait ce dossier "depuis très longtemps".

"Les rebelles du PKK sont dans les montagnes dans une région complètement isolée, très difficile d’accès à une armée régulière et, en dehors des bombardements, je ne vois pas ce qu’elle pourrait faire (...) l’armée turque", a-t-il dit. (Agences de presse, 21 oct 2007)

http://www.info-turk.be/


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