dimanche 24 janvier 2010, par Maison Populaire de Genève
Marche pacifique à Genève samedi 23 janvier 2010
Cette Marche qui prône la non-violence a deux objectifs. Elle vise à dire un
NON clair aux divers projets émanant de la droite visant à restreindre le droit de manifester et un
OUI déterminé à l’expression non-violente de nos revendications contre les responsables de la crise mondiale
Vu l’importance capitale de cette manifestation, la présence et le soutien de tous les défenseurs de la liberté d’expression urbaine, dont vous faites partie, sont vivement souhaités !
MOUVEMENT UNITAIRE POUR LA MOBILISATION NON-VIOLENTE ET
SOLIDAIRE
Contact : manifnonviolente@gmail.com
manifester »
Paru le Vendredi 22 Janvier 2010
OLIVIER CHAVAZ
RASSEMBLEMENT - Trois militants appellent à une marche silencieuse samedi pour protester contre les projets de durcissement de la loi sur les manifs.
Défendre les droits démocratiques dans un esprit non violent. C’est en substance la teneur d’un appel à manifester ce samedi à Genève (place Neuve 14h) lancé par l’« Action citoyenne pour la paix et le droit de manifester », un curieux regroupement de jeunes d’horizons divers sur les réseaux sociaux et certains blogs. Le texte transmis aux médias est signé à titre personnel par trois militants : Julien Cart, par ailleurs coprésident des Jeunes verts, ainsi que Sarah Emonet et David Sanchez, principaux membres d’un méconnu Mouvement ultra-révolutionnaire (MUR). Au même moment, les altermondialistes de Suisse ont eux rendez-vous à Lucerne pour protester contre le World Economic Forum (lire aussi en page 15). Le projet est né de l’indignation qu’a suscité chez certains l’action du black bloc pendant la manifestation anti-OMC de novembre dernier. Sa forme et son contenu ont ensuite passablement été précisés. « Le message est clair : nous dénonçons les projets de loi déposés par les libéraux, l’UDC et le MCG visant à restreindre les possibilités d’expression populaire », expose Julien Cart. Ceci dans une ambiance strictement pacifique. David Sanchez : « La casse est le meilleur allié des partis de droite. J’ai personnellement évolué sur cette question. » A ses yeux, la dynamique violence-répression dissuade une mobilisation large « pour changer le monde » : « On ne peut plus se permettre de poursuivre sur cette voie. »
Beaucoup d’absents
Mais où sont les associations et partis traditionnellement impliqués dans ces luttes ? « Nous voulons un rendez-vous citoyen et unitaire. Donc sans bannières partisanes ni prises de parole », indique Julien Cart. Les Jeunesses socialiste et verte appuient « de façon informelle » le mouvement. Les milieux militants ont semble-t-il été invités cette semaine, par mail, à se rallier à la cause. « Je n’ai pas bien compris de quoi il retournait et j’avoue qu’on n’a pas eu le temps de se pencher sur le sujet », assure Pierre Vanek, permanent de Solidarités. Tout en soulignant que les projets de loi de la droite devront être combattus par le plus grand nombre. Sur Facebook circule également une liste de soutien. On y trouve à la fois beaucoup de noms fantaisistes (comme « Lena Nonyme » ou « Thierry Cerutti, maire de Vernier »), et plusieurs élus ou ex-élus principalement socialistes et écologistes. Parmi eux, l’ancien député Jean Rossiaud confirme avoir adhéré en ligne à l’appel. Très attaché aux libertés publiques, le sociologue avoue tout de même sa relative ignorance sur l’origine du projet et ses organisateurs.
Parcours original
De leur côté, Sarah Emonet et David Sanchez, les animateurs du MUR, sont des militants plutôt énigmatiques. Dans la trentaine, ils se sont notamment engagés avec vigueur dans la défense des aînés et des handicapés. Ils sont les auteurs d’un blog foisonnant sur tdg.ch, sur le mode anticapitaliste, écolo-radical et antiraciste. L’an passé, le MUR a organisé un concert de rap en faveur de la liberté d’expression des artistes.
En 2008, leur parcours original les a conduits à figurer sur la liste du MCG (« Changer Genève ») lors de l’élection de la Constituante. David Sanchez plaide la bonne foi : « C’était malheureusement la seule qui a écouté nos propositions sociales. On nous a fait croire qu’il s’agissait d’un large rassemblement hors partis. Quand nous avons compris que ce n’était pas le cas, nous avons publiquement appelé à ne pas voter pour cette liste ! » I
http://www.lecourrier.ch/index.php ?name=NewsPaper&file=article&sid=444749