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Syndicaliste genevois arrêté : une délégation part pour Istanbul

dimanche 25 octobre 2009, par Maison Populaire de Genève

Le sort de Murad Akincilar, militant turc d’unia-Genéve arrêté à Istanbul inquiète. Inculpé et détenu pour lience présumés avec une organisation suspectée de terrorisme, il a depuis lors été hospitalié et opéré. Au vu de la mauvaise réputation des geôles turques, la nouvelle a convaincu le comité suisse de soutien au syndicaliste d’envoyer une délégation en Turquie pour fair pression sur les autorités.Ell devrait notamment rencontrer le ministre de la justice et procureur du district d’Istanbul.

Inquiets, les amis de Murad Akincilar envoient une délégation en Turquie

SYNDICALISTE EMPRISONNE • Bien que le dossier judiciaire contre Murad Akincilar paraisse bien vide, la mauvaise réputation de la justice et des prisons turques incitent à l’activisme diplomatique.

BENITO PEREZ (Le courrier) samedi 24 Octobre 2009

Plus de trois semaines après son arrestation à Istanbul l’inquiétude grandit parmi les proches de Murad Akincilar. Ce militant turc d’Unia-Genève, inculpé et maintenu en détention pour des liens présumés avec une organisation suspectée de « terrorisme », a été hospitalisé et opéré des yeux, mercredi, pour des raisons encore inexpliquées. Des évènements pour le moins troublants qui renvoient aux accusations répétées des ONG quant à l’irrespect de la présomption d’innocence et aux mauvais traitements infligés à des prisonniers en Turquie. Une délégation du Comité suisse de soutien à Murad Akincilar partira pour Istanbul afin d’en savoir plus et de faire pression sur les autorités politiques et judiciaires de Turquie.

La mission, emmenée par Carlo Sommaruga, membre de la commission de Politique extérieure du Conseil national, prévoit de rencontrer le ministre de la Justice ainsi que le procureur de district d’Istanbul. Demande en a été faite par Unia, annonce le syndicaliste Jamshid Pouranpir, qui a multiplié les contacts auprès de l’ambassade suisse, du CICR et des syndicats européens et turcs pour appuyer la démarche de la délégation qui comprendra encore la députée genevoise Laurence Fehlmann Rielle, le secrétaire régional d’Unia Alessandro Pelizzari et l’avocat du syndicat Nils de Dardel. « Les autorités turques doivent savoir que ce prisonnier compte pour beaucoup de gens », explique-t-il.

Craites pour sa santé

Moins sibyllins, Melik Ozden et Demir Sönmez voient dans l’annonce du transfert de leur ami vers un second pénitencier et sa subite hospitalisation la confirmation de leurs craintes. « On sait bien qu’en Turquie les transferts de détenus sont des moments propices pour leur infliger des mauvais traitements », affirment d’une seule voix les deux militants de la Maison populaire et du Centre Europe-tiers monde (CETIM). Leur soupçon est étayé tant par l’état de santé de Murad Akincilar avant son incarcération que par plusieurs rapports d’ONG (lire ci-contre). « C’est aussi mon expérience personnelle », ajoute M.Sönmez, qui a passé six ans dans les prisons turques.

Dans la foulée des rencontres avec les autorités, la délégation suisse à Istanbul entend aussi informer la presse locale. Histoire notamment de démonter les « charges farfelues » retenues contre Murad Akincilar. « On l’accuse d’écrire dans un journal qui partage son site Internet avec un groupe révolutionnaire… » s’étonne Jamshid Pouranpir.

En fait, si le groupuscule armé Devrimci Karargâh (Commandement révolutionnaire) et le magazine Demokratik Dönüşüm (Transformation démocratique) partagent centaines options politiques, ils semblent bien faire site à part1. Et chacune des organisations nie farouchement un quelconque rapport structurel.

« Si ce lien existait, la revue aurait été interdite et les autres rédacteurs inquiétés, ce qui n’est pas le cas », note Jamshid Pouranpir. Melik Ozden abonde : « On ne peut comparer une revue politique pluraliste née en 2000 avec une obscure organisation dont personne n’avait entendu parler jusqu’à l’an dernier. » Et de renvoyer aux articles de Murad Akincilar, qui ne contiennent « aucune propagande terroriste ». « Murad est un intellectuel très connu en Turquie pour ses analyses politiques et économiques », affirme-t-il.

Faire taire un gêneur

Chargé du programme Droits humains au Centre Europe tiers-monde, M.Ozden a relayé auprès du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme la position de Demokratik Dönüşüm, qui s’estime victime d’un « complot visant à réduire au silence notre revue ». Dans sa missive, le CETIM appuie cette accusation par l’appel lancé par la Plate-forme de solidarité avec les journalistes détenus en Turquie (TGDP), pour la libération immédiate de Murad Akincilar, ainsi que des huit directeurs de publication et 33autres journalistes et écrivains actuellement emprisonnés. « Mépriser le professionnalisme des journalistes opposants au régime, accuser sans aucun fondement ces derniers d’être ‘membres d’organisations terroristes’ et de vouloir les réduire au silence sont des politiques traditionnelles de l’Etat », rappelle le mouvement.

Bien que très restrictive à l’heure de considérer les rédacteurs politiques comme des journalistes, l’association Reportes sans frontières (RSF) n’en relève pas moins, dans son dernier rapport, des <> engagées au titre de la législation antiterroriste pour faire taire critiques et revendications.

Et avec Murad Akincilar, c’est un sacré trublion qu’Ankara aurait mis sous l’éteignoir, assurent en chœur Demir Sönmez et Melik Ozden. « Son engagement au Forum social mésopotamien a été très remarqué », relève ce dernier. « Murad est un intellectuel brillant complètement au service du peuple. Il parle cinq langue, il est capable d’organiser, de faire le lien avec les syndicats… Ils ont voulu le neutraliser car il leur faisait peur ! »

1 http://demokratikdonusum.org et http://www.devrimcikarargah.com

Benito PEREZ

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