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25 novembre : Journée Internationale de la Violence contre les Femmes : - Association Maison Populaire de Genève
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25 novembre : Journée Internationale de la Violence contre les Femmes :

mardi 25 novembre 2008, par Maison Populaire de Genève

Historique :

Le 25 novembre 1960, au nord de la République Dominicaine, trois corps sans vie de femmes ont été retrouvés au bord d’un gouffre. Ces cadavres étaient ceux des sœurs Patria, Minerva et Maria Teresa Mirabel, toutes trois militantes du mouvement clandestin de Résistance contre la dictature de Trujillo.

Ce dernier a déclaré qu’il s’agissait d’un accident de circulation. Mais, très vite, on a compris que les sœurs avaient été violées avant d’être tuées. Le massacre des sœurs Mirabel a fait un grand scandale en République Dominicaine et a développé le mouvement de résistance. Au bout d’un an, la dictature a été renversée par le mouvement anti-Trujillo.

Les sœurs Mirabel sont devenues le symbole de la lutte pour les libertés. En 1981, les femmes d’Amérique Latine et des Caraïbes se sont réunies à Bogota, en Colombie. Elles y ont déclaré le 25 novembre « Journée Internationale de la Lutte contre la Violence Sexuelle faite aux Femmes ».

En 1999, la journée a été reconnue par l’Organisation des Nations Unies.


La violence contre les femmes se passe partout dans le monde

la Suisse ,

25 femmes meurent chaque année de violence domestique

La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes se déroule ce mardi. En moyenne, 25 femmes meurent chaque année en Suisse de violence domestique, a rappelé à cette occasion la Conférence romande de l’égalité.

Chaque jour, des femmes sont victimes de violence physique, sexuelle et psychique dans le monde entier. La Suisse ne fait pas exception. L’an dernier, les services d’aide aux victimes ont prodigué 29’300 consultations. Dans plus de la moitié des cas, les victimes avaient un lien familial avec l’auteur des violences.

Des progrès ont néanmoins été réalisés en Suisse ces dernières années. La violence domestique a par exemple cessé d’être considérée comme une affaire privée. Elle constitue une infraction punissable d’office. Et depuis juillet 2007, les tribunaux peuvent ordonner à la personne violente de quitter le logement commun afin de protéger la victime. (ats)

En Irak, Abir, une fille de 15 ans, a été violée puis brulée vive par des soldats américains. Amineh a été lapidée en Afghanistan par les seigneurs de guerre. En Iran, Kheirieh a supplié d’être pendue au lieu d’être lapidée.

Pendant que dans une banlieue à Paris Sohane, 18 ans, était brulée pour « l’honneur » familial par les membres masculins de sa famille, Marjan, 16 ans, s’immolait par le feu en Iran pour éviter de devoir se marier avec un homme qui avait l’âge d’être son grand-père. Somara, au en Pakistan, est décédée à cause de brûlures au troisième degré sur 80% de son corps - elle n’a jamais voulu affirmer que c’était son mari qui était responsable.

Au Kurdistan, une guerre se déroule et les femmes kurdes et turques en sont les premières victimes. A côté du mal et de la misère engendrée par la guerre, ces femmes ont aussi à subir les crimes d’honneur, les mariages forcés et la violence au sein de la famille.

En Somalie, une fillette de 7 ans, Kolsoom, a hurlé de douleur pendant son excision. Elle a hurlé aussi fort que Maryam, 9 ans, dans son lit nuptial. Dans différentes régions du Congo, toute une génération de femmes se fait horriblement mutilée par la violence sexuelle des troupes rebelles aussi bien que des troupes gouvernementales. Dans beaucoup de villages, plus aucun enfant ne naîtra.

En Suède, Fadimeh a été tuée par son père et son frère. En Belgique, on peut lire chaque jour dans les journaux des rapports dramatiques de femmes tuées par leur partenaire ou ex-partenaire, souvent avec leurs enfants. Elles partagent le sort de la poète afghane Nadia. Aux Etats-Unis, Lisa et Joyce ont été violées et tuées par des inconnus.

Pendant que Nathalie attend ces clients dans un bordel d’Amsterdam, un bateau plein d’esclaves sexuels arrive d’Europe de l’Est dans le port de Hambourg. Des femmes sans-papiers n’ont souvent d’autre choix dans les villes européennes que d’être exploitées sexuellement, de mendier ou de travailler comme domestique, souvent sept jours sur sept, du matin jusqu’au soir et cela pour un salaire de misère.

Au cours de la période de sanctions économiques des Etats-Unis contre l’Irak, plus d’un million de femmes sont décédées. Dans le même temps, plus de 4 millions de femmes ont perdu la vie à cause des guerres, surtout en Afrique. Dans la Bosnie en guerre, toujours au même moment, des milliers de femmes se sont faites violées par des soldats.

La violence : partout dans le monde, les femmes y sont confrontées : dans les villages et dans les villes, au sein des familles et dans la rue. Ces actes sont commis par des individus, par des groupes et même par des Etats. La violence existe sous différentes formes, plus masquées dans les pays capitalistes développés qui reconnaissaient formellement l’égalité des droits, plus ouvertes et brutales dans les pays qui sont plus en retard sur le plan économique.

Avec la crise financière et le drame de la crise alimentaire qui existent déjà, avec la crise économique à l’échelle mondiale qui arrive à toute vitesse, la situation ne va pas s’améliorer. Avec des pénuries sans cesses plus pénibles, la lutte pour les moyens disponibles va encore augmenter et, comme toujours, ce sont les plus faibles économiquement - les femmes, les immigrés, les plus vieux et les jeunes,… - qui vont devoir trinquer. Avec le chômage et la pauvreté qui augmentent, encore moins de femmes qu’aujourd’hui vont être dans la capacité de se construire une vie indépendante.

Mais tout cela ne se passera pas sans lutte. Une lutte contre la violence à l’encontre des femmes - qui prend déjà place dans différents endroits du monde - mais aussi une lutte contre les conditions de vie inhumaines que nous offre le système de profit, le capitalisme. Une lutte de femmes et d’hommes issus de la classe ouvrière et des couches pauvres contre les mauvaises conditions de travail et contre les salaires de misère, contre la pauvreté, l’analphabétisme, le chômage et l’esclavagisme, qui touchent relativement plus de femmes que d’hommes.

La lutte contre la violence, l’exploitation et l’oppression est une lutte que les femmes ne savent pas gagner à elles seules. Car pour vraiment en finir avec cette situation, il faut renverser le système actuel qui est basé sur le pouvoir, la rapacité et la course aux profits pour le remplacer par une société basée sur l’égalité et la coopération. Tous ceux - femmes et hommes - qui s’impliquent dans cette lutte et qui veulent discuter avec nous sont plus que bienvenus à ce séminaire.

Il faut unir la résistance !

Solidarité pour un monde sans violence !


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