Chère mère,
cher père.
En ce moment, je vous transmets mon dernière message, moi, je n’ai rien fait qui puisse vous déshonorer. Cette accusation qui vous semble lourde durant ces jours, dont le futur sera vu comme un grand honneur. Soyez sur de ça.
Peut être y’a beaucoup de choses que je pourrai échanger avec vous, mais en ce moment, il ne vient pas à mon esprit. Ceci devrait être naturel.
Chère sœur aîné ; je transmet ce texte à un moment ultime de ma vie. Toi, en montrant des comportements exemplaires et dévoués, tu as montré combien sont forte et aussi chaleureuses les liens de fraternités. Il est impossible de nier cela. Je vous fais mes adieux, je vous ai tous aimé. En transmettant mes salutations de tout cœur, à mon père et à ma mère. Je leur baise la main. J’embrasse de tout cœur mes chers frères Can, Irfan, Ihan, Ramazan. Je vous serre dans mes bras manque …
Votre fils ILYAS HAS
‘’Mahir, Hüseyin, Ulas bats toi jusqu’à la victoire !
Vive indépendance de la liberté en Turquie !
A bas le fascisme ! Vive notre lutte’’
en criant leur slogan ils sont parti …
‘’ Je ne veux pas de bourreau ’’ il a dit, et il est monté sur le tabouret. Ils ont passé le nœud autour de son cou. Quand il a commencé à s’exprimer et crier des slogans. Le procureur a fait signe au bourreau de faire basculer le tabouret. Les détenues se posaient toujours la question de savoir comment durant la pendaison ils aboutiront à la mort le plus tôt possible. Ils ont aussi choisi un de ces méthodes. Quand le procureur était en train de donner l’ordre d’exécution au bourreau, Ilyas a sauté vers le haut et a laissé son corps dans le vide, sans donner l’occasion au procureur de l’exécuter. Ilyas a tourné comme un sac de sable. Son corps a touché à plusieurs reprises la table qui sert de potence. Finalement, il est resté comme tel.
27.10.1984 Izmir Matin
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