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8 MARS EN TURQUIE : MANIFESTANTES MATRAQUEES

samedi 8 mars 2008, par Maison Populaire de Genève

Ce dimanche, une manifestation non autorisée a été violemment réprimée par les forces turques de sécurité. Dans le cadre de la préparation à la journée internationale des femmes du 8 mars, les manifestants demandaient notamment l’égalité salariale et le respect des droits des femmes en Turquie.

Ce dimanche, une manifestation non autorisée a été violemment réprimée par les forces turques de sécurité. Dans le cadre de la préparation à la journée internationale des femmes du 8 mars, les manifestants demandaient notamment l’égalité salariale et le respect des droits des femmes en Turquie.

Une fois de plus, les autorités ont laissé libre cours à leur nature profonde : 63 arrestations et surtout une violence ahurissante. Les télévisions du monde entier ont passé en boucle les images de cette manifestation, dont le passage à tabac d’une jeune femme à terre.

En outre, les Etats-Unis, alliés de la Turquie, ont fait paraître leur rapport sur les droits de l’Homme. La Turquie y est sévèrement critiquée. « La torture et les mauvais traitements demeurent largement utilisés » et les auteurs de ces violences sont « rarement traduits en justice ». L’accent est mis sur la répression qui continue au Kurdistan, en particulier l’assassinat, en novembre 2004, d’un homme et de son fils de 12 ans par les forces de sécurité.

Tout cela doit être replacé dans le contexte de la politique d’Ankara concernant les droits humains fondamentaux, notamment ceux des femmes. On se souvient du projet de loi présenté par le gouvernement du Premier Ministre Erdogan en septembre dernier, introduisant le « crime d’adultère » dans le code pénal. On se souvient que les femmes étaient directement visées par cette proposition, qui a été retirée après de vives protestations aux niveaux turc et international. La répression d’une manifestation pour la journée des femmes est une nouvelle preuve d’absence de scrupules du gouvernement et des forces de police.

Ce pays, que d’aucuns prétendent intégrer au sein de l’Union européenne, demeure entre les mains de l’armée et des éléments (minoritaires) les plus rétrogrades de la société ; les libertés fondamentales ne sont pas respectées. La réalité sanglante perce au travers du voile hypocrite entretenu par M Erdogan, Cohn-Bendit, Verheugen et consorts.

C’est assez ! Il faut que l’Union européenne cesse de se bander les yeux, qu’elle condamne la répression systématique des droits humains en Turquie !

En cette Journée Internationale des Femmes, il faut réaffirmer haut et fort que la Turquie est un cimetière pour la liberté, pour l’intégrité des milliers de prisonnières et prisonniers politiques, que le gouvernement Erdogan est un gouvernement criminel ! Il est plus que nécessaire de réaffirmer la nécessité de la lutte internationaliste !

Vive le 8 mars !

Vive la Journée Internationale des Femmes

La lutte continue !


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