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« La Turquie veut surtout déstabiliser les Kurdes d'Irak » - Association Maison Populaire de Genève
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« La Turquie veut surtout déstabiliser les Kurdes d’Irak »

samedi 3 novembre 2007, par Maison Populaire de Genève

CRISE | 00h01 Le monde entier retient son souffle. Condoleezza Rice parviendra-t-elle à convaincre Ankara de ne pas déclencher une nouvelle guerre en Irak ? Les Kurdes ne veulent pas croire au pire.

C’est promis : Washington aidera Ankara à résoudre le problème des « terroristes » kurdes du PKK retranchés dans le nord de l’Irak. Mais pas question d’accepter une incursion des forces turques. Tel est le message délivré hier en Turquie par la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice. C’est que la tension est à son comble depuis le 21 octobre, depuis que le PKK a provoqué la colère turque en tuant douze soldats près de la frontière irakienne. Résultat : Ankara fait planer la menace d’une offensive militaire dans le nord de l’Irak.


Résultat : Ankara fait planer la menace d’une offensive militaire dans le nord de l’Irak. De quoi inquiéter les Kurdes ? Nous avons posé la question à Adem Uzun, du Congrès national du Kurdistan (KNK). L’organisation, basée à Bruxelles, tente de faire dialoguer les diverses factions kurdes en Turquie, en Irak, en Iran et en Syrie.

Pourquoi avoir repris les armes ?

Le PKK a déclaré un cessez-le-feu unilatéral il y a un an. Ankara a refusé d’en faire autant. Depuis, l’armée turque a lancé 500 opérations. Les rebelles ont donc fini par déclarer qu’ils allaient se défendre. Mais ne vous y trompez pas : par-delà le PKK, c’est le Kurdistan irakien que la Turquie cherche à affaiblir. Le statut d’autonomie inquiète le pouvoir turc, qui craint de voir à terme surgir un Etat kurde indépendant. Il s’agit de mettre sous pression Bagdad et Washington.

Mais cette crainte existe depuis des années ! Pourquoi la crise prend-elle une telle ampleur maintenant ?

La Turquie ne veut pas que le nouveau Moyen-Orient se façonne sans elle.

Comment les Kurdes d’Irak réagissent-ils aux menaces de leur principal partenaire commercial ? Le PKK est-il critiqué ?

Non. Les manifestations se multiplient dans les villes kurdes contre une invasion turque.

Croyez-vous vraiment que la Turquie va attaquer ?

Par le passé les forces turques ont lancé 24 attaques majeures contre le PKK. Sans succès. La Turquie, je pense, sait qu’elle ne résoudra pas le problème de cette manière. Je ne crois pas vraiment à une attaque terrestre. Mais des frappes aériennes soutenues, c’est possible. Surtout, Ankara cherche à pousser l’armée américaine à intervenir.

En quoi ces frappes sont-elles plus graves qu’actuellement ?

Vous avez raison. L’armée turque a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière. Elle a deux bases militaires dans le nord de l’Irak. Les terres contrôlées par les rebelles du PKK sont régulièrement bombardées. Mais la grande différence, c’est qu’Ankara menace maintenant d’intervenir sur des territoires où vit la population kurde d’Irak.

Certains analystes pensent que le PKK, affaibli, veut attirer les troupes turques en Irak. Pour renforcer la solidarité kurde et provoquer l’entrée en guerre des forces de l’Etat autonome...

C’est faux ! Le PKK n’est pas affaibli et les Kurdes restent solidaires. Les rebelles se sont retirés derrière la frontière irakienne après que leur leader Abdullah Öcalan, arrêté en 1999, a décrété un cessez-le-feu unilatéral. Il a voulu laisser une chance à la paix.

ANDRÉS ALLEMAND | 03 Novembre 2007 | 00h01

Journal Tribune de Genève Samedi-Dimanche 3-4 Novembre 7 Page 5


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