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Plus de 400 prisonniers kurdes en grève de la faim illimitée

vendredi 24 février 2012, par Maison Populaire de Genève

Des centaines de prisonniers politiques kurdes dont deux députés sont en grève de la faim illimitée depuis plus d’une semaine en Turquie, pour la libération du chef du PKK et la reconnaissance des droits politiques du peuple kurde dans le cadre d’une autonomie démocratique pour le Kurdistan.

Après une grève de la faim limitée menée par plusieurs centaines de prisonniers politiques entre le 1er décembre et le 15 février, la mobilisation a pris de l’ampleur sans précédent.

La présidente de la Fédération des associations d’assistance juridique pour les familles de prisonniers politiques (Tuhad-Fed), Zeynep Teker, a affirmé à l’ActuKurde que plus de 400 prisonniers politiques suivent la grève de la faim illimitée depuis 15 février.

Parmi eux figurent notamment deux députés du principal parti kurde BDP, Selma Irmak et Faysal Sariyildiz. Plus de 6300 membres actifs de ce parti dont 31 maires, six députés et des dizaines de membres des conseils municipaux sont actuellement en prison, dans le cadre de cette affaire KCK, lancée en avril 2009, quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales. Le régime turc arrête chaque semaine des dizaines d’autres personnes, portant à plus 130 000 le nombre des détenus contre quelque 60 000 en 2002.

Les prisonniers sont déterminés

Les grévistes protestent contre l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali depuis 1999 sous l’isolation totale, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis sept mois, et les arrestations massives jamais vue depuis la junte militaire de 1980. Ils demandent la libération d’Öcalan et tous les prisonniers politiques, la reconnaissance officielle des droits collectifs du peuple kurde dans la constitution, notamment la reconnaissance de l’identité kurde et le droit à l’enseignement en kurde.

« Les prisonniers sont déterminés à poursuivre la grève de la faim jusqu’à la libération d’Öcalan » a dit la présidente de Tuhad-Fed, appelant le gouvernement à répondre aux revendications des grévistes.

« Le gouvernement AKP et le Ministère de la Justice seront tenus pour responsable de toutes les conséquences négatives » a-t-elle averti, soulignant que « la libération d’Öcalan est une revendication commune du peuple kurde ».

Statut de prisonnier de guerre

De leur coté, les huit milles militants du PKK dans les prisons turques ont annoncé qu’ils n’abandonneront pas la grève si le gouvernement ne répond pas de manière positive à leurs revendications. « Nous avertissons : si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous allons saisir les Nations Unies pour bénéficier du statut de prisonnier de guerre. »

Des députés en grève

En dehors des prisons, quelque 20 députés BDP ont entamé une grève de la faim de deux jours entre le 20 et 21 février, pour soutenir les prisonniers. Des centaines d’autres personnes participent à cette grève a travers le pays, notamment à Hakkari, Diyarbakir, Batman, Istanbul, Van et à Sirnak.

Plusieurs détenus sont morts en grève de la faim

Depuis les années 1980, des dizaines de détenus politiques sont morts pendant les grèves de la faim. En 1982, quatre militants historiques du PKK ; Hayri Durmus, Kemal Pir, Akif Yilmaz et Ali Cicek ont suivi une grève de la faim jusqu’à la mort dans la prison de Diyarbakir où toute forme de torture et d’atrocité étaient utilisés.

Au cours de la même année, quatre autres militants Ferhat Kurtay, Necmi Oner, Mahmut Zengin, Esref Anyik se sont immolés ensemble pour protester contre les conditions d’incarcération inhumaines. Mazlum Dogan, l’un des fondateurs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) s’ést aussi immolé le 21 Mars 1982, le jour de Newroz, par le feu dans la prison de Diyarbakır après avoir symboliquement allumé trois allumettes pour protester contre les tortures systématiques et sauvages sur les prisonniers politiques kurde. (http://www.actukurde.fr/ 23 février 2012)


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