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Turquie : la police a tué un responsable politique kurde - Association Maison Populaire de Genève
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Turquie : la police a tué un responsable politique kurde

mardi 30 août 2011, par Maison Populaire de Genève

Yildirim Ayhan, membre de l’assemblée de la province de Van et du BDP, a été tué après avoir été touché à la poitrine une canette de gaz lacrymogène tirée par les policiers.

Yildirim Ayhan

Un membre de l’assemblée de la province de Van, au Kurdistan de Turquie, a été tué dimanche à Cukurca par la police turque lors d’une manifestation pacifique pour protester contre les bombardements qui poursuivent depuis 17 aout. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé un cessez-le-feu pendant trois jours à l’occasion de la fête de Ramadan.

La grande marche pour former un bouclier humain contre les bombardements turcs visant le PKK et les villages kurdes, a débuté le 27 aout à l’appel du Congrès pour une Société Démocratique (DTK), une plateforme d’associations et mouvements kurdes, dont le BDP.

BOUCLIER HUMAIN

Des dizaines de milliers de personnes ont marché vers la frontière avec l’Irak depuis 16 villes kurdes, notamment de Diyarbakir, Kars, Agri, Batman et de Dersim.

Au deuxième jour de manifestation à Cukurca, dans la province de Hakkari près de la frontière, la police est intervenue violement, faisant massivement usage de gaz lacrymogène, sur ordre du préfet de Hakkari, Muammer Turker.

Yildirim Ayhan, membre de l’assemblée de la province de Van et du BDP, a été tué après avoir été touché à la poitrine une canette de gaz lacrymogène tirée par les policiers.

Depuis début de l’année, la police turque a tué plusieurs personnes par des gaz lacrymogènes. Le 31 mai à Hopa, localité d’Artvin, un enseignant retraité âgé de 54 ans est décédé de crise cardiaque après avoir été affecté par des gaz lacrymogènes lors d’une manifestation pour protester contre la visite du premier ministre. L’usage excessif et abusif du gaz lacrymogène avait fait un autre mort le 27 avril à Diyarbakir, chef-lieu du Kurdistan, au cours d’une manifestation.

Malgré les interventions violentes et la menace des autorités, la marche kurde continue. Des milliers de kurdes sont également descendus dans les rues en Europe, notamment en Allemagne, en France, en Suède, en Grande-Bretagne et en Suisse, contre les opérations militaires et policières turques.

Sept civils, dont trois enfants, un bébé et une femme, avaient été tués lors des bombardements du 21 aout contre les villages du Kurdistan irakien.

PKK ANNONCE UN CESSEZ-LE-FEU

Par ailleurs, le PKK a annonce un cessez-le-feu a l’occasion de la fête de Ramadan qui commence à partir de mardi prochain. « En tant que les forces de HPG (Forces de défense du peuple), la branche armée du PKK, nous ne lancerons aucune attaque pendant trois jours de la fête de Ramadan si nous ne sommes pas attaqués » a déclaré HPG, dans un communiqué.


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