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Demande de libération de M. Mehmet YESILÇALI - Association Maison Populaire de Genève
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Demande de libération de M. Mehmet YESILÇALI

jeudi 3 septembre 2015, par Maison Populaire de Genève

LETRE OUVERTE :

AUTORITES SUISSES,

DEPUTES-ES DU PARLEMENT EUROPEEN,

ORGANISATIONS INTERNATIONALES,

DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME ET MEDIAS INTERNATIONALES


LETRE OUVERTE :

AUTORITES SUISSES,

DEPUTES-ES DU PARLEMENT EUROPEEN,

ORGANISATIONS INTERNATIONALES,

DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME ET MEDIAS INTERNATIONALES

Genève, le 3 septembre

Concerne : Demande de libération de M. Mehmet YESILÇALI

Madame, Monsieur,

Nous sommes alarmés par l’arrestation en Suisse et le risque d’extradition de M. Mehmet YESILÇALI, opposant politique au régime turc. Il est accusé par le gouvernement de Turquie de faire partie d’une organisation d’opposition et a subi de la torture, tout en étant incarcéré pendant de longues années dans ce pays. Les tortures et l’emprisonnement subi ont sérieusement affecté son état de santé.


En 2007, M. YESILÇALI est arrivé en Suisse où il a obtenu le statut de réfugié (2010).


En avril 2015, M. YESILÇALI a été arrêté à la demande de l’Office fédéral de la Justice (OFJ) suisse et placé en détention à la Prison centrale de Fribourg suite à une demande d’extradition formulée par l’Allemagne.

Les autorités allemandes lui reprochent d’être membre de la Confédération des travailleurs de Turquie en Europe (ATIK), qui serait une association-écran du Parti communiste de Turquie/Marxiste-léniniste (TKP-ML). A l’appui de cette accusation, la justice allemande prétend que M. YESILÇALI aurait participé à cinq réunions sur son sol avant d’avoir organisé des soirées, conférences et séminaires publics en Suisse depuis 2012. Or, ATIK est une association qui n’a jamais fait l’objet d’aucune enquête pénale et/ou de condamnation en Europe. Il en va de même du TKP-ML, qui a été fondé en 1972 en Turquie.

Le mandat d’arrêt établi par l’Allemagne se base essentiellement sur des informations fournies par la police politique turque. De plus, les autorités judiciaires allemandes se basent sur l’article 129b du Code pénal de ce pays qui est prévu pour réprimer les crimes terroristes et les crimes organisés. Or, comme on vient de le voir ci-dessus, ce n’est pas le cas de M. YESILÇALI. Cela signifie que les autorités allemandes se substituent aux autorités turques pour réprimer en Europe ( !) les opposants politiques de ce pays. D’ailleurs, en se basant sur ce fameux article 129b et sur les informations fournies par la Turquie, l’Allemagne a déjà condamné dans le passé de nombreux militants politiques turco-kurdes (parfois à plus de 10 ans de prisons), tout en les plaçant en isolement total dans des prisons dites de haute sécurité.

C’est dans ce contexte qu’intervient la décision prise par l’OFJ le 16 juin 2015 pour extrader M. YESILÇALI vers l’Allemagne. Ce dernier y a fait opposition et son cas est actuellement devant le Tribunal pénal fédéral suisse (plus haute instance judiciaire de ce pays).

Dès lors M. YESILÇALI court un double risque :

1. D’être extradé, d’abord vers l’Allemagne, puis vers la Turquie, c’est à dire d’être livré à ses bourreaux ;

2. D’être extradé vers l’Allemagne où il pourrait être condamné à une lourde peine et mis à l’isolement, étant donné que ce pays joue apparemment le rôle de substitut à la Turquie.

Dans le premier cas, M. YESILÇALI risque la torture, voire la mort. Dans le deuxième cas, il risque, comme déjà arrivés à d’autres militants, d’être condamné à tort et mis à l’isolement qui est assimilé, par les normes internationales, aux mauvais traitements, voire à la torture.

La Suisse, en tant que signataire de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés et celle contre la torture, ne doit pas extrader M. YESILÇALI.

Et l’Allemagne doit renoncer de faire le gendarme de la Turquie en Europe et annuler sa demande d’extradition de M. YESILÇALI.

C’est pourquoi nous vous prions de bien vouloir écrire aux autorités Suisses et aux instances onusiennes et européennes pour la libération de M. YESILÇALI.

Pour la Maison populaire de Genève

Demir SÖNMEZ (Président)


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