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Rapport- AKP accusé d’avoir mise en place un « État de police » - Association Maison Populaire de Genève
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Rapport- AKP accusé d’avoir mise en place un « État de police »

dimanche 15 mai 2011, par Maison Populaire de Genève

Maxime Azadi - Un rapport sur la situation des droits de l’homme dans la région kurde en Turquie accuse le gouvernement AKP d’avoir mis en place un « État de police » pour réprimer les kurdes. Au moins 11 426 cas de violations des droits de l’homme ont été répertoriés par l’Association des droits de l’homme (İHD) pendant les quatre premiers mois de 2011 dans la seule région kurde.

La branche de Diyarbakir de cette association a rendu public vendredi 13 mai son rapport de quatre mois sur la situation des droits de l’homme dans la région kurde en Turquie. Les arrestations sont multipliées par deux et les cas de torture et de mauvais traitements ont brutalement augmenté de 200 pour cent, a dénoncé Ibrahim Bilici, responsable de l’IHD, lors d’une conférence de presse à Diyarbakir, chef lieu du Kurdistan.

11 426 CAS DE VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME

Critiquant la multiplication des violations, notamment lors des interventions de la police contre les manifestants, Bilici affirme que son association a répertorié au moins 11 426 cas de violations des droits de l’homme au cours de quatre premiers mois. Comparé aux mêmes périodes de six dernières années, les violations ont brutalement augmenté, dit-il. 23 573 cas violations des droits de l’homme avaient été constatés dans cette région au cours de toute l’année 2010, contre 20 720 en 2009, selon l’association.

2 788 ARRESTATIONS ET 1 217 CAS DE POURSUITES

Au moins 2 788 personnes ont été arrêtées et 747 d’entre eux ont été écrouées, indique l’association dans sont rapport, affirmant également avoir constaté 747 cas de torture et de mauvais traitement.

Recensant 1 217 cas de poursuites et de condamnations de personnes, le rapport constate par ailleurs six morts et 22 blessés qui ont été victimes de « Faili Mechul » (meurtre non-élucide), de l’exécution extrajudiciaire et de violations de droits d’usage des armes par les forces des l’ordre.

Le rapport cite notamment la mort de deux personnes par la police lors des manifestations pour dénoncer l’éviction par le Haut Conseil électoral (YSK) de sept candidats indépendants présentés par le principal parti kurde BDP aux législatives, prévue le 12 juin. Cette décision qui a suscité la colère des kurdes avait finalement été annulée pour six d’entre eux.

HONTE POUR L’HUMANITÉ

Le premier, Ibrahim Oruc, âgé de 17 ans, avait été tué le 21 avril à Bismil, localité de la province de Diyarbakir, capitale kurde, après avoir été atteint d’une balle dans la poitrine. Le second, Kazim Seker, âgé de 60, a subi le 27 avril une crise cardiaque au cours d’une manifestation violente dans la même ville après avoir affecté par des gaz lacrymogènes.

Ces deux cas justifient la perception grandissante que le gouvernement AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan a mis en place un État de police, affirme Ibrahim Bilici. L’association s’indigne aussi des tortures infligées sur les corps des combattants du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, tués lors des opérations militaires, dénonçant une honte pour l’humanité. L’association rapporte 27 morts et 3 blessés au rang du PKK au cours de quatre premiers mois de l’année.

AMNESTY DÉNONCE LES VIOLATIONS

Amnesty International dénonce aussi les violations des droits de l’homme dans plusieurs domaines en Turquie. « Cette année encore, le droit à la liberté d’expression a été mis à mal par des actions pénales. Les mécanismes indépendants de protection des droits humains qui avaient été envisagés n’ont pas été mis en place. Des cas de torture et d’autres mauvais traitements ont de nouveau été signalés ; les informations judiciaires et les poursuites pénales contre des responsables de l’application des lois n’aboutissaient toujours pas. De nombreux procès iniques ont eu lieu en vertu de la législation antiterroriste. Des attentats à l’explosif ont provoqué la mort de civils. Les droits des objecteurs de conscience, des lesbiennes, des gays, des personnes bisexuelles ou transgenres, des réfugiés et des demandeurs d’asile n’étaient toujours pas reconnus. Peu d’avancées ont été enregistrées dans le domaine de la lutte contre les violences faites aux femmes » résume Amnesty dans son rapport annuel 2011 sur la situation des droits humains dans le monde, rendu public, jeudi 12 mai.

http://www.kurdish-info.eu/News-sid-Rapport-AKP-accus-d-avoir-mise-en-place-un-tat-de-police—16909.html


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