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Que Dieu sauve les
étrangers… et les Suisses…
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demir le 27 December 2003 à 21:22:07 CET
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Anonymous
Genève le, 12 décembre 2003
Après des années de propagande anti-sociale, de calomnies à l’encontre des
ressortissants étranger et d’un terrorisme médiatique exacerbé, l’UDC a placé
son leader Christoph Blocher au Conseil fédéral.
Le milliardaire et spéculateur zurichois, après avoir systématiquement
criminalisé un million et demi d’étrangers –dont un million de travailleur-es,
les deux cent mille chômeurs et les invalides, se voit aujourd’hui récompensé
par « l’élite politique suisse ».
Celles et ceux qui font le sale boulot, touchent des salaires réduits et paient
plus d’assurances que les autres, constatent désormais que les mensonges et la
haine à leur encontre sont non seulement « normaux » mais aussi gratifiants !
Depuis 155 ans, les amis de Monsieur Blocher dirigent la suisse d’une main de
fer, faisant payer le prix de leurs erreurs aux masses laborieuses : et les
étrangers et les chômeurs seraient responsables de la crise économique actuelle,
du chômage, des gaspillages et de la criminalité ?!?
Que Dieu sauve les étrangers… et les Suisses…
Genève le, 12 décembre 2003
Après des années de propagande anti-sociale, de calomnies à l’encontre des
ressortissants étranger et d’un terrorisme médiatique exacerbé, l’UDC a placé
son leader Christoph Blocher au Conseil fédéral.
Le milliardaire et spéculateur zurichois, après avoir systématiquement
criminalisé un million et demi d’étrangers –dont un million de travailleur-es,
les deux cent mille chômeurs et les invalides, se voit aujourd’hui récompensé
par « l’élite politique suisse ».
Celles et ceux qui font le sale boulot, touchent des salaires réduits et paient
plus d’assurances que les autres, constatent désormais que les mensonges et la
haine à leur encontre sont non seulement « normaux » mais aussi gratifiants !
Depuis 155 ans, les amis de Monsieur Blocher dirigent la suisse d’une main de
fer, faisant payer le prix de leurs erreurs aux masses laborieuses : et les
étrangers et les chômeurs seraient responsables de la crise économique actuelle,
du chômage, des gaspillages et de la criminalité ?!?
En Europe, l’arrivée au pouvoir de politiciens d’extrême droite a
systématiquement été dénoncée et combattue par les médias, les intellectuels et
la population. Aucun leader xénophobe n’est à la tête d’une nation, ou du moins
pas sans que des manifestations ou des grèves n’éclatent régulièrement. La
Suisse, « première démocratie du Monde », échappe malheureusement à la règle…
L’idée d’une Suisse démocratique, humanitaire et ouverte sur le Monde est
blessée, au moins autant que la population étrangère.
Loin de tirer les leçons du passé européen, la classe politique suisse -et la
gauche en particulier- s’est révélée incapable de faire preuve de courage en
refusant clairement tout compromis avec l’extrême droite. Pire, elle se permet
en plus d’exclure les femmes, lesquelles représentent la moitié de la
population. Celles qui sont responsables de l’essentiel des tâches domestiques,
celles portent en elle l’avenir de notre pays, le tout pour des salaires
ridicules, voire aucun, ne sont quasiment plus représentées au Conseil fédéral.
Monsieur Blocher va même jusqu’à leur refuser le droit à une assurance maternité
!
La démocratie c’est aussi l’égalité. Où est-elle, dans ce gouvernement de 6
hommes sur sept ? Et où sont les jeunes, dans ce gouvernement de 60 ans de
moyenne d’âge ? Ce 10 décembre 2003, les jeunes, les femmes, les classes les
plus défavorisées et les sans voix ont perdu. Notre pays aussi.
Il est de bon ton, maintenant que la droite dure a remporté la majorité, de
déclarer que cela « est normal », que « le score de l’UDC lui donne le droit à
deux siéges », etc. Quand à nous, nous sommes de ceux qui prétendent que la
démocratie ne repose pas sur les scores électoraux, mais bien plutôt sur les
idées défendues par les partis et la générosité des individus. L’expérience
politique du siècle passé nous donne raison.
82% de personnes n’ont pas voté pour Monsieur Blocher. Nous appelons ces
citoyen-nes à se ressaisir et à ne pas baisser les bras face à ce danger. Le
devoir de chaque humain est de s’engager, de ne pas se taire, de ne pas fermer
les yeux, de ne pas se boucher les oreilles.
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais
pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais
pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit, je n’étais pas
catholique.
Puis quand ils sont venus me chercher moi, il ne restait plus personne pour
protester. »
(Pasteur Martin Niemöller, interné à Dachau)
Maison Populaire de Genève
Demir Sönmez (président)
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